Fernand Léger
(France, 1881 – 1955)
Une partie significative de la collection Boccara est consacrée aux oeuvres de Fernand Léger. Didier Marien s’ intéresse aux oeuvres de cet artiste depuis longtemps.
La façon dont Léger a traité les sujets modernes était très en avance sur son temps et a ouvert la voie à l’art contemporain c’est pourquoi la galerie Boccara est fière de présenter cet artiste. Les tapisseries de Fernand Léger sont marquées par l’utilisation graphique de la ligne, la fascination pour les machines et des figures aplaties et sans expression apparente.
Fernand Léger est né le 4 février 1881 à Argentan dans l’Orne. Doué pour le dessin, il s’installe en 1900 à Paris où il fréquente l’École des Arts décoratifs et l’Académie Julian. Dans le quartier de Montparnasse – son atelier est d’abord avenue du Maine puis à la Ruche –, il pénètre le milieu artistique parisien et se lie d’amitié avec Robert Delaunay, Marc Chagall, Blaise Cendrars etc.
À partir de 1910, le Cubisme, qui s’impose de plus en plus dans l’avant-garde artistique, le séduit à son tour et l’amène à rejoindre Albert Gleizes, Jean Metzinger, Henri Le Fauconnier et les frères Duchamp, fondateur du groupe de la Section d’or. Fort de ces rencontres et d’un premier contrat avec le marchand Daniel-Henry Kahnweiler, il participe à toute une série d’expositions à Paris, à Moscou et même à New York, à l’Armory Show en 1913.
Mais la guerre interrompt brutalement et pour quatre ans ces premiers succès. Envoyé sur le front comme sapeur réserviste, puis brancardier, il a conscience de perdre de précieuses années. Toutefois l’expérience qu’il vit, tant l’horreur de la guerre que la fraternité avec les autres soldats, le marque profondément et procure une force nouvelle à son œuvre.
Avec l’arrivée du Front populaire, son engagement politique se manifeste à travers des conférences et de grandes peintures murales où il réalise son rêve de concilier l’avant-garde et l’art populaire. Mais la guerre interrompt de nouveau son travail. En 1940, il s’installe à New York. La ville moderne lui inspire ses dernières grandes compositions.