Serge Charchoune étudie brièvement l’art à Moscou avant d’être appelé sous les drapeaux en 1910. Il déserte et en 1912, il se rend à Paris où il s’intéresse rapidement au mouvement cubiste, étudiant auprès d’Henri Le Fauconnier[5]. Pendant la guerre, il se réfugie à Barcelone où il rencontre les peintres Albert Gleizes, Marie Laurencin et Francis Picabia.
Après la révolution bolchevique d’octobre 1917, il tente de retourner en Russie, mais échoue et se retrouve à Paris. Il assiste aux meetings dadaïstes au café Certá et participe aux manifestations dada, notamment au “Procès de Barrès” organisé par André Breton. Il fonde le groupe dadaïste Palata poeto et écrit en 1921 Foule immobile : poème, sans doute sa contribution la plus significative au mouvement[1] Il expose à la galerie Montaigne dans une exposition organisée par Tristan Tzara ainsi qu’à la galerie berlinoise Der Sturm.
Des années 1930 aux années 1950, Charchoune a expérimenté à la fois des figures abstraites et figuratives, mélangeant souvent les deux. Son style, tel que décrit par l’artiste et critique britannique Merlin James, était une abstraction ” alternative ” par rapport à beaucoup de ses contemporains Charchoune s’inspirait pour ses œuvres de la musique de compositeurs classiques comme Bach et Tchaïkovski.
L’œuvre de Charchoune se trouve dans les collections du Musée d’art moderne, du Centre Georges Pompidou, du Musée d’art moderne de Moscou et du Musée national de Serbie.