En 1934, Seuphor et sa femme quittent brusquement Paris pour une « retraite spirituelle » dans le sud de la France qui dure 14 ans, dont une période d’activité dans la Résistance belge. Après leur retour en 1948, Seuphor s’impose comme un chroniqueur prééminent de l’abstraction européenne, s’appuyant sur ses expériences, ses convictions et sa remarquable mémoire pour publier plus d’une douzaine de livres sur la peinture et la sculpture modernes.
Au cours de cette période, Seuphor a créé ce qu’il a appelé des « dessins de lacunes » – des dessins complexes et complexes à la plume comportant des lignes horizontales et des espaces vides. De ce jeu de lignes et d’espace négatif ont émergé des formes abstraites qui évoquaient des vérités plus profondes et intangibles. L’inspiration lui est venue en 1951 alors qu’il travaillait sur une biographie historique de Mondrian, alors que Seuphor cherchait à appliquer la philosophie de l’horizontalité et de la verticalité du peintre à son propre travail.