Alexander Calder est un sculpteur et peintre américain né le 22 juillet 1898 à Lawnton près de Philadelphie et mort le 11 novembre 1976 à New York. Il est surtout connu pour ses mobiles ainsi nommés sur proposition de Marcel Duchamp lors de leur exposition à Paris en 1932 à la galerie Vignon, ses assemblages de formes animées par les mouvements de l’air et ses stabiles. Une de ses premières grandes réalisations est un modèle réduit de cirque animé : Le Grand cirque Calder 1927 qui fait l’objet d’un DVD édité par le Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou en 2009 à la suite de l’exposition : Alexandre Calder, les années parisiennes, 1926-1933 d’avril à juillet 2009.
Alexander Calder est le fils d’une riche famille d’artistes, avec comme mère Nanette Lederer Calder, peintre, comme père Alexander Stirling Calder, sculpteur, et comme grand-père Alexander Milne Calder, lui aussi sculpteur.
Il est ingénieur de formation. En 1919, il a obtenu le diplôme d’ingénieur en mécanique à l’Institut de technologie Stevens de Hoboken. Mais il préfère l’art qu’il a déjà pratiqué en amateur grâce au matériel et aux outils fournis par son père. Dès 1906, il fabrique des poupées pour sa sœur et à Noël 1909, il offre deux sculptures à ses parents. Après son diplôme, il abandonne le métier d’ingénieur et il perfectionne son art à l’Art Students League of New York où il y entre en 1923 et produit des œuvres dans le style de l’Ashcan aesthetic.
À cette époque-là, il illustre des événements sportifs ainsi que les comptes rendus des tournées du Ringling Bros. and Barnum & Bailey Circus pour le journal National Police Gazette de New York. Il fait aussi de nombreuses esquisses d’animaux publiées un an après son départ pour la France, en 1926, sous le titre Animal sketchings
En 1926, arrivé à Paris, il crée des jouets articulés qu’il présente au « Salon des Humoristes de 1927. » Les années suivantes et jusqu’en 1929, l’artiste passionné de cirque se consacre au Cirque de Calder, un ensemble de 200 personnages en fils de fer tordus et bouts de chiffons qui lui servent à présenter une performance de deux heures, qu’il peut transporter et qu’il expose à Paris, puis à Berlin, New York… Dans ce spectacle, l’artiste joue le rôle de maître de cérémonie, de chef de piste et de marionnettiste en faisant fonctionner manuellement le mécanisme, le tout étant accompagné de musique et d’effets sonores. Les personnages représentent souvent des personnages connus de l’époque. Le « Cirque de Calder » a fait une dernière apparition à Paris du 18 mars au 29 juillet 2009 au Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou : Alexander Calder, les années parisiennes, 1926-1933
Par la suite, entré en contact avec des représentants de l’avant-garde artistique parisienne comme Joan Miró, Jean Cocteau, Man Ray, Robert Desnos, Fernand Léger, Le Corbusier, Theo van Doesburg, et surtout Piet Mondrian, qui aura une grande influence artistique sur lui, à partir de 1930, Calder n’abandonne pas le fil de fer avec lequel il « dessinait » pour adopter un style entièrement abstrait, mais il lui adjoint d’autres formes plus abstraites.